GRENOBLE EXPÉRIMENTE LA POLICE DE L'ENVIRONNEMENT

Grenoble – Cet été, Grenoble Alpes Métropole lance un dispositif unique en France. Une brigade de surveillance environnementale, en partenariat avec la Gendarmerie, patrouillera aux abords des parcs et des déchetteries.

Protéger les forêts, les parcs et les espaces naturels tout en sensibilisant les habitants : telle est la mission de la toute nouvelle brigade de surveillance environnementale, lancée par Grenoble Alpes Métropole et la gendarmerie de l'Isère. Dix gendarmes réservistes patrouillent depuis le 23 juin et jusqu'au 30 septembre dans 42 communes de la métropole grenobloise situées en zone gendarmerie (à l'exception des grandes villes comme Grenoble ou Échirolles).

Cette brigade verte se veut aussi bien pédagogique que dissuasive. Si l'accent sera mis sur la prévention et les bonnes pratiques, les agents auront également la possibilité de dresser des amendes en cas d'infraction. Les dépôts sauvages, les déchets verts abandonnés, ou encore le non-respect du tri et les comportements dangereux dans les espaces naturels sont autant de cibles de cette opération.

Une brigade longtemps imaginée par la Métropole de Grenoble

Ce projet est le fruit de plusieurs années de réflexion. La Métropole souhaitait initialement créer une véritable police de l'environnement métropolitaine, mais s'est heurtée à des blocages juridiques. Cette brigade expérimentale, rendue possible grâce à la collaboration avec la Gendarmerie Nationale, constitue donc une alternative unique en France.

En 2024, la gendarmerie a déjà enregistré 273 atteintes à l'environnement en zone gendarmerie et 133 en zone police sur le territoire de la métropole grenobloise. C'est un problème qui touche l'ensemble du pays. Selon une étude de Gestes Propres, 61 % des Français vivant en milieu rural affirment être confrontés à des dépôts sauvages et 90 % se disent très préoccupés par ces problématiques.

Identifiables grâce à un insigne spécial créé pour l'occasion, les membres de la brigade patrouilleront notamment aux abords des déchetteries, dans les parcs communaux et dans les espaces naturels les plus exposés. Une initiative que la Métropole espère pérenniser si les résultats de cette première expérimentation estivale s'avèrent concluants.